17 et 18 émes étapes : Diou/Decizes par la Loire
Les pieds dans l'eau.
Nous quittons la terre ferme pour avancer sur l'eau de la Loire. Aidés de nos pagaies et de nos bras musclés nous partons, après notre étape de 26 kilomètres qui aboutit à Diou, pour notre baptême de canoë. Après les excellentes explications d'Yvan, le loueur (guide de La Loire), une bonne demi-heure de navigation nous permet de rejoindre une zone de bivouac pour passer la nuit. Cette journée a été longue : randonnée Pédibus puis navigation avec un passage délicat d'un seuil rocheux où il faut porter le canoë, montage de la tente et cuisson des pâtes ! A l'arrivée au bivouac, il y a déjà du monde et nous faisons connaissance avec Franz, un allemand qui parcourt les cours d'eau de France en Kayak et avec deux autres personnes qui font la descente entre Digoin et le pont du Fourneau. Ils sont très sympa et vont nous épauler pour nos débuts d'aventuriers... Le soleil se couche, il est temps d'aller au dodo à l'issue de cette journée longuissime.
Notre installation dans le sable.
La nuit a été fraîche : avec de simples sacs à viande, il fait très froid. La Loire dégage une humidité impressionnante la nuit. Bref, nous avons très mal dormi ! Le matin montre déjà de très belles lumières.
Tout est prêt ? Ramez !!!
Pas de photo de nous pendant la navigation car l'appareil était dans le bidon par sécurité. Pascal a fait quelques images avec la Gopro depuis la position arrière du canoë.
Lever du soleil le deuxième matin... après une nuit qui n'a rien à envier à sa devancière... Surprise par la froideur nocturne précédente, Patricia a voulu installer la tente en plein soleil de fin d'après-midi, résultat : sauna en soirée et glacière la nuit...
Patricia en phase de décongélation...
On a posé la tente sur un banc de sable près de Thareau : chants d'oiseaux et clapotis de la Loire.
Le matin, le fleuve brille de mille feux. Hier soir, une cigogne a survolé notre camp : moment magique.
Désormais appelez moi Pocahontas!!!
Et voici ci la seule photo d'oiseau que nous avons pu faire car il est impossible de naviguer et de faire des photos sans risque pour le matériel. Ceci est un balbuzard pêcheur qu'on a vu en pleine action lors d'une pause. Pendant ces 3 jours, nous avons pu observer un grand nombre d'oiseaux : envolée de cygnes, cigognes, oedicnèmes, innombrables hérons et aigrettes mais encore guêpier, Martin pêcheur, vol de courlis, vanneau huppé, sternes, bergeronnette, hirondelle des falaises, milans, buses, épervier... Des souvenirs inoubliables même sans photo.
Pascal n'a t il pas un look d'aventurier ?
Après 2 jour et demi le c.. dans le canoë et 55 km de coups de pagaies, nous reprenons le chemin sur terre ferme. Cette expérience a été très riche et laissera de super souvenirs mais nous ne sommes pas suffisamment préparés pour ramer pendant de longues heures sur plusieurs jours. Pour nous, c'est bien plus fatiguant que de marcher... il faut sans cesse surveiller la rivière pour savoir où il faut passer et les nuits sont difficiles en bivouac sans un bon duvet ...Et puis Patricia a des jambes mais pas vraiment de bras..
Nous dormons ce soir au camping de Decize (mais sur un matelas !) et demain, après avoir restitué le canoë, nous envisageons un petit transfert vers Nevers pour récupérer et repartir à pied de plus belle pour la suite du chemin ...
A bientôt
Patricia et Pascal.